Le visage du méchant. Pour mieux voir, n'ouvrez pas les yeux, au contraire, froncez-les, plissez les.

Les idées reçues en médiation sont autant d’illusions. Elles sont nombreuses et vite véhiculées par l’inculture, l’incompétence, la prétention ou la stratégie fourbe qui consiste à faire semblant de défendre une idée tandis qu’il s’agit de mieux la desservir. Dans ce menu, en voici une douzaine.

Un choix se présente face à la préoccupation conflictuelle : la contrainte judiciaire ou la résolution amiable.

Dans cette alternative, les protagonistes d’un différend peuvent :

  • aller en procédure, s’affronter via des conseils ou des juges, poursuivre au gré des instances, des calendriers judiciaires et des spécialistes,
  • ou entrer dans un processus, se préparer avec un médiateur pour identifier clairement leur besoins, leurs attentes, revoir leur position en mettant leur situation en perspective. C’est clair, le choix est concurrentiel.

Il y va de la manière de se représenter la vie au quotidien, d’une façon de concevoir les relations et même les meilleurs placements économiques. C’est comme de choisir un véhicule : finalement, réguler un conflit, l’animer, le conserver, c’est une manière d’agrémenter sa vie.

C’est ainsi que les idées reçues, les préjugés, les croyances, les contre-vérités, les paradoxes et les raisonnements les plus absurdes et hasardeux participent autant des conflits que des propositions visant leur entretien plus que leur résolution. Tout est une question d’intérêts bien compris.

L’idée du « gagnant-gagnant » par exemple. Cette idée a fait sont chemin du monde de la négociation jusqu’à débarquer dans celui de la médiation, comme si le contexte des enjeux matériels et économiques pouvaient s’appliquer jusqu’à se décalquer sur celui des relations chargées d’affectif.

Les contre-vérités, comme par exemple qu’un mauvais accord vaudrait mieux qu’un bon procès, sont bien entretenues…

  • pour voir l’effet sur l’illustration en haut à droite de cet article, il convient de prendre un peu de recul, soit de s’éloigner de l’image et l’on peut constater que selon que l’on se rapproche ou que l’on s’éloigne, l’effet visuel de l’expression de colère change de visage.

Les idées reçues sont vite expédiées, notamment dans les relations de couple. Lorsque monsieur prend l’initiative de la séparation parce qu’il a rencontré quelqu’un :

  • c’est le démon de midi
  • il est sous emprise (à peine s’il ne faudrait pas envisager un exorcisme)

Lorsque c’est madame qui prend l’initiative de la rupture parce qu’elle a rencontré quelqu’un :

  • c’est le retour d’adolescence
  • c’est une montée hormonale

Quatre catégories :