Contrairement à ce qui est raconté, on ne vient pas en médiation de manière libre. Le conflit est un enfermement fonctionnel. Il nous pousse plus vers l’adversité que vers l’altérité.
Il est illusoire de croire que la médiation est un choix fait dans cet état d’esprit du libre consentement. Le libre consentement nécessite d’avoir l’esprit clair, serein… Il est aberrant de prétendre qu’une personne en conflit pourrait avoir cette prédisposition. En conséquence, lui attribuer la capacité de prendre une décision lucide pour résoudre son conflit, en faisant le choix entre aller en justice et aller en médiation, c’est demander à une personne qui s’est sentie humiliée si elle ne voudrait pas que l’autre soit un minimum punie, désavouée, vexée à son tour. Les personnes en conflit sont clairement prisonnières de leur dynamique conflictuelle.
On ne va pas de soi-même en médiation, comme on fait le choix d’un type de plat pour se restaurer, tandis qu’on ne fait pas le choix d’avoir faim. Pour résoudre un conflit, on n’a pas le choix, c’est le dialogue qui s’impose. Comme on n’est pas capable de l’entretenir soi-même, on doit nécessairement faire appel à un tiers pour être l’accompagnateur, le régulateur, le faiseur de paix.
Lorsque l’on va en médiation, c’est contraint par le conflit et l’entêtement qui replie notre imagination sur des solutions, des interprétations et des attributions de pensée quasi univoques.
Proposition de la Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation
La Chambre Professionnelle de la Médiation et de la Négociation est à l’origine de la proposition de la médiation préalable pour toutes les affaires civiles.
Le juge devrait pouvoir imposer la médiation avant l’engagement d’une procédure. Cette disposition pourrait être prévue par la loi visant l’accès au système judiciaire.
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